Crédit photo: cmaq.net
La 14e journée internationale contre la brutalité policière approche à grands pas et avec la traditionnelle manifestation qui accompagne cette journée toute une flambée de débats autour du sujet. Bien qu'à Montréal le sujet soit plus brulant, la police de Québec harcèle et brutalise tout autant. Cependant, la résistance reste anecdotique. Pourquoi le sujet lève-t-il plus à Montréal qu'à Québec? Quelle forme, quelle importance une lutte contre la brutalité policière pourrait-elle prendre dans notre ville? De plus, partout dans le monde on voit “la haine des flics” prendre de plus en plus de place dans les mouvements de rébellions, tant en Algérie qu'à Okland en Californie. Des émeutes éclatent presque systématiquement dès qu'unE flic est mêléE à la mort d'unE jeune. Venez discuter autour de la brutalité policière et de notre relation face aux flics!
Pour plus d'infos sur le 15 mars à Montréal visitez le cobp.resist.ca
Mardi 9 mars à la Page Noire dès 20hrs
Le reste de la programmation:
* Mardi le 16 mars à la page noire: Projection de Le vent se lève
* Mardi le 23 mars à l'Agitée: Présentation et réflexion post-résistance aux olympiques
* Mardi le 30 mars: Remember, Remember the 6th of December
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Un rituel de maintien de l’ordre social …
RépondreSupprimerComme certains me demandent aimablement de fermer ma « yeule » (cf les pancartes à la manif du 15 mars 2010 à Montréal : « Ta yeule, Claudé ! »), je préfère vous livrer la réflexion de militants qui ont encore un certain sens de la responsabilité (merci à P. pour l’envoi) :
« Nous avons donc à Montréal une situation bien spéciale: un événement militant violent annuel, et une police spécialisée en contrôle de foule et en répression politique. La répétition du 15 mars tel qu'on le connaît sert donc à rendre nos ennemis plus forts, nous affaiblissant par le fait même car nous ne pouvons espérer égaler leur escalade de répression. De plus, il faut reconnaître que notre affaiblissement ne concerne pas que le 15 mars et le mouvement anti-police; car les autres mouvements sociaux paient aussi les frais du perfectionnement de la répression. Il faut donc considérer toutes les conséquences du maintien de cette tradition militante. Bénéficie-t-elle plus au "mouvement" ou à nos ennemis ? » (A. et L.)
Yves Claudé - sociologue
Montréal, le 18 mars 2010
ycsocio[@]yahoo.ca
Un(e) sympathique correspondant(e) (« MF») me signale aussi que ces passages auraient été expurgés de l’appel du COBP à la manif du 15 mars 2010 :
RépondreSupprimer« Cet événement annuel constitue l’exutoire d’une tension latente, et de plus en plus forte, entre la population et le SPVM. » « [Il] nous enferme dans un cycle fermé de purgation, de répression et de judiciarisation. »
« Les arrestations de masse qui marquent cette manifestation année après année nous poussent dans les filets de la judiciarisation et nous forcent à investir temps, énergie et argent dans la défense des arrêtéEs. Ce processus épuisant sert objectivement les intérêts des flics et des politiques, qui capitalisent de plus en plus sur la répression. »
Si ces passages sont authentiques, pourquoi le COBP les a-t-il « omis » ?
Yves Claudé - sociologue
Montréal, le 18 mars 2010
ycsocio[@]yahoo.ca